Ainsi parle Marc-André Vandenbogaerde, propriétaire belge du Château Badette, grand cru de Saint-Emilion, qui effectue grâce à lui un retour remarqué au premier plan. Sans doute Badette a souffert longtemps d’une éclipse de notoriété, mais le vignoble n’est pas pour autant un nouveau venu, et son blason s’honore d’une antériorité enviable.
En 1898, Edouard Féret parle de Badette en ces termes “ Il a toujours été classé en tête des deuxièmes crus de Saint-Emilion. Supérieurement entretenu, il produit en moyenne 50 tonneaux d’un vin délicat, moelleux, bouqueté, et d’une conservation parfaite ” (in Bordeaux et ses vins classés par ordre de mérite, VIIe édition, Féret éditeur). Certes, du vin a coulé dans les fûts depuis plus d’un siècle, mais avec les bons soins du nouveau propriétaire, les commentaires du 19e siècle pourraient parfaitement s’appliquer au vin d’aujourd’hui.